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Soleil Brisé

by Funayùrei

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1.
Un lourd soleil s’est brisé sur la Terre Un tyran l’a poussé pour entendre les cris Alors que ses shrapnels labourent les villes Et que son feu fauche les peuples Les nuages crevés par la guerre n’ont pas déversé le Paradis Mais un enfer brûlant, suintant des longues plaies des cieux Une dernière pluie pour effacer les hommes et leurs vies Une dernière crue pour assécher la civilisation Peut-être l’avons-nous méritée, cette punition venue d’en haut, Cette moisson aveugle qui jette le bon et le mauvais dans le même charnier Dans ces cratères seulement troublés par les avalanches de cadavres Dans ces chaudrons calcinés d’où j’ai rampé, m’accrochant aux crânes Pour mes frères, je ne dresse pas de croix J’ai vu leurs chairs sans m’en être ému Comme s’il n’y avait plus de blasphème possible Dans un monde aussi mort Qui sait ce qu’il reste au-delà des ruines Des nécropoles ouvertes où seule la poussière Recouvre les corps sans cercueils Où seul le vent leur chante un requiem Les seules lueurs viennent d’incendies Dont la chaleur n’apporte aucun répit Aux survivants bien trop sidérés Pour comprendre que le monde est déjà fini
2.
Les cieux, bouchés par le poison, ont troqué les flammes pour la glace Le froid achève les grands brûlés et fige le monde dans sa fin Rien ne repoussera sur cette planète stérile, ni herbe ni civilisation Dans les cendres et le moisi, mes pas tracent un ultime voyage Non pas vers un refuge ou un espoir, mais juste pour avancer La mort est partout, impossible de la semer J’aperçois parfois d’autres survivants, qui toujours me fuient Comme s’il leur restait quelque chose à protéger, ou à chérir Pourtant ma lame, aux traits précis, dessine une fin et un répit Je reste seul et vide comme ce monde, où les autres ne sont qu’un poids Je me libère de tout, tranche dans le dos les dernières attaches humaines Je ne cherche pas à survivre ni à perdurer, mais à être le dernier Devenir un nouveau dieu, non pas par la puissance mais par le vide Sans culte ni prêtres, juste des brebis égarées, terrifiées Pour bêler à mon passage, la gorge soudainement tranchée Leurs prières se noient en gargouillis et en bulles de sang Alors que mes ouailles avalent toujours de travers Mon hostie en acier
3.
4.
La bête 08:56
Rien devant, ni derrière, seules les ruines troublent l’horizon Leurs histoires ont été perdues, oubliées en quelques jours Leurs souvenirs effacés quand le feu a ébouillanté les cervelles Ne laissant que des photos brûlées entre les doigts des cadavres Je fouille quand même, en quête de quelques noms ou visages Tout se ressemble une fois que la mort est passée Et moi, qui suis-je ? Les bandages mangent mon visage Et aucun survivant ne connaît mon nom Je ferme les yeux pour moi-même l’oublier, mais il revient Avec à ses côtés un cortège de souvenirs impossibles à coller Sur ce monde détruit et ses paysages ravagés Je veux perdre la mémoire avant que ne vienne le tour de ma vie « Celui qui se transforme en bête se délivre de la souffrance d’être un Homme. » Ces souvenirs que seules la balle ou la corde effacent Résistent mieux que l’humanité et ses peuples Ma mémoire s’accroche malgré l’évidence De n’être qu’un fardeau dans l’infini des cendres
5.
Délivrance 14:48
Malgré les vitraux soufflés et le clocher arraché, Je reconnais la demeure du mensonge, La niche souillée d’un mirage sans visage Devant elle, tant de corps s’étendent Que leurs cercueils empilés n’y tiendraient pas Aucun prêtre ne reste pour les bénir Pourtant quelque chose m’attire dans cette carcasse de pierre Aux murs si fondus que même les fables y ont péri À travers la porte béante, je vois percer l’éclat de folie Je pousse les bancs calcinés, encombrés de livres aux pages noires J’enjambe les corps de ceux qui s’étaient crus à l’abri de la fin Des dévots morts comme ils ont vécu, à genoux et les mains liées Et moi qui n’ai plus rien à perdre ou à gagner, je me dresse devant le totem Cette croix aux bras arrachés, sur laquelle ne reste que le torse mutilé D’un charpentier qui, n’ayant plus personne à sauver, a raté l’apocalypse Peut-être que la bombe, en traversant les nuages, L’a attrapé et emporté dans sa chute Le brisant contre le sol brûlant Alors, que reste-t-il à profaner, sinon moi-même ? J’avance mon corps meurtri vers l’autel Et saisis la couronne du Christ démembré Je la tords de mes dernières forces, faisant saillir l’acier Et d’un geste précis, sur mes veines fatiguées Creuse le sillon de la liberté

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released September 9, 2022

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